Jour 1 : Décision de ne pas céder à la tentation du plat surgelé.
Trop de tristesse dans une boîte de plastique. D’ailleurs, ai entendu récemment que c’est le « jour du burger » quelque part dans le monde, et ai décidé qu’il était temps de me réinventer en chef culinaire digne d’un programme télé. Sauf que cette fois, on laisse de côté le steak de bœuf dégoulinant et on mise tout sur… un burger au saumon. Oui, oui, un burger au saumon ! Sophistiqué, sain, et terriblement impressionnant, non ?
Jour 2 : Me suis levée plein d’espoir et de motivation.
J’ai fait des recherches. Ai trouvé que le burger au saumon est la nouvelle coqueluche des brunchs de Brooklyn. Aussi, ai lu que le saumon est rempli d’oméga-3, bon pour le cerveau. Résultat : me suis dit que ce burger allait faire de moi à la fois une star de la cuisine moderne et une personne encore plus intelligente. Ai couru au marché pour acheter du saumon frais, de l’avocat (parce que c’est bon pour les cheveux) et une belle poignée de roquette (pour faire croire qu’on est tout à fait classe).
Retour à la maison, ai sorti tous les ingrédients comme dans un vrai show télé. Une planche, un couteau bien aiguisé (très important pour le côté dramatique)… Puis ai réalisé que je ne savais absolument pas par où commencer. Ai failli tout abandonner pour un sandwich au fromage. Mais ai tenu bon. Il fallait absolument que je prouve que je peux être l’adulte sophistiquée qui prépare un repas chic et sain pour une personne.
PrintLa recette parfaite de burger au saumon, par moi, chef en herbe
Alerte ! J’ai trouvé la recette parfaite pour vous sentir à la fois gourmet et raisonnable : Le burger de saumon !
Imagine un pavé de saumon si tendre qu’il pourrait passer pour un coussin de spa, niché entre deux tranches de pain tout juste grillées. Ajoutez-y une petite sauce tartare parce qu’on est des gens raffinés, et voilà, votre quota de sophistication est atteint pour la journée (qui aurait cru qu’un burger pouvait être chic ?).
Astuce : si quelqu’un vous demande si c’est « vraiment » un burger, dites-lui qu’il est plein d’oméga-3, et regardez le culpabiliser avec son cheeseburger dégoulinant !
Bonus : parfait pour épater la galerie sur Instagram. Alors, prêt pour un burger qui vous fait sentir comme Gwyneth Paltrow un bon jour ?
- Prep Time: 30 minutes
- Cook Time: 5 minutes
- Total Time: 35 minutes
- Category: Plat
Ingredients
- 1 pain bun (parce que la vie est trop courte pour du pain sec)
- 1/2 avocat bien mûr (le super-héros de la cuisine healthy, mais capricieux niveau timing)
- 1 c. à soupe de câpres (parce que c’est chic, même si on n’est pas sûr de ce que c’est exactement)
- 1 pavé de saumon (le poisson qui se prend pour une star du burger)
- Quelques cornichons (parce que la vie sans croquant, c’est comme une rom-com sans Hugh Grant)
- Ciboulette fraîche (pour faire croire qu’on sait ce qu’on fait en cuisine)
- Un peu d’aneth (parce qu’on n’est jamais trop sophistiqué)
- Un trait de jus de citron (pour ce petit « twist » qui dit « je suis un pro de la cuisine »)
- 1 échalote (pour pimenter votre soirée sans en faire trop)
- Une noix de beurre (parce que tout est meilleur avec du beurre, non ?)
- 1 filet d’huile d’olive (l’excuse parfaite pour dire « oui mais c’est de l’huile saine »)
- Huile de tournesol (on se dit que c’est sain, tant qu’on ne verse pas la bouteille entière)
- 1 c. à soupe de moutarde (histoire de donner un coup de pep’s à tout ça)
- 1 œuf (pour éviter que votre mayonnaise ne s’effondre comme votre régime)
- Une pincée de sel, de poivre et de piment d’Espelette (l’abc de toute cuisine qui se respecte)
Instructions
- Étape 1 : La sauce tartare, ou le moment où je me demande pourquoi je n’ai pas simplement acheté un pot de mayo…
Bon, on va faire une mayonnaise maison. Oui, c’est ambitieux, voire carrément audacieux, surtout quand on sait que la dernière fois, j’ai réussi à rater un œuf à la coque… Mais bon, soyons fous.
Dans un bol, cassez un œuf (sans coquille, c’est mieux), ajoutez une bonne cuillère à soupe de moutarde (essayez de ne pas en mettre partout… enfin, pas comme la dernière fois), puis saupoudrez généreusement de sel et de poivre. Jusque-là, tout va bien, vous êtes toujours en maîtrise totale de la situation.
Maintenant, le grand moment : l’huile de tournesol. Commencez à verser tout doucement, tout en fouettant avec énergie. Enfin, quand je dis « fouetter avec énergie », ça ressemble plutôt à un mélange entre un mouvement d’aérobic mal coordonné et une tentative désespérée de sauver la situation. Si la mayonnaise prend, bravo, vous avez survécu à l’épreuve. Si elle ne prend pas… eh bien, on dira que c’est une nouvelle version de sauce « liquide mais conceptuelle ».
- Étape 2 : Le hachage d’herbes, ou comment me sentir un peu comme un chef… pendant cinq minutes
Maintenant que vous avez brillamment survécu à l’épreuve de la mayonnaise (ou pas, mais personne ne jugera ici), il est temps de passer au moment où vous allez sortir vos talents de ninja du couteau : hachons ! Prenez la ciboulette, l’aneth et quelques cornichons. Essayez de les couper finement, ou du moins assez pour ne pas ressembler à des morceaux géants au milieu de votre burger. Attention à vos doigts, ce serait bête de devoir ajouter un peu de « protéine accidentelle » à la recette…
Une fois que tout est plus ou moins finement haché (on ne vise pas la perfection ici), ajoutez tout ce joyeux bazar à votre mayonnaise. Maintenant, pour le twist final : une cuillère à soupe du vinaigre du pot de cornichons. Oui, c’est l’ingrédient secret, celui qui fait dire aux gens : « Oh, mais quelle subtilité dans cette sauce ! » (ou au moins ça, c’est ce qu’on espère).
Mélangez bien, en essayant de ne pas en renverser partout, et réservez au frais. Histoire que la sauce prenne un peu de repos avant de briller dans son rôle principal.
- Étape 3 : Le steak de saumon, ou l’instant où je me demande si hacher un poisson est vraiment une bonne idée
Ok, c’est l’heure de la grande transformation du saumon. Là, je me sens un peu comme un chirurgien en train de préparer une opération délicate… sauf qu’on parle d’un pavé de poisson. Commencez par hacher le saumon. Oui, hacher. Si vous avez l’impression de massacrer un innocent morceau de saumon, c’est normal. Vous n’êtes pas seul(e). Mais bon, il n’y a pas de retour en arrière, alors on continue.
Une fois que vous avez obtenu quelque chose qui ressemble vaguement à du saumon haché (ou un puzzle de saumon), mettez tout ça dans un bol. Ajoutez un bon filet d’huile d’olive (un peu trop ? Non, non, on est généreux ici), et balancez quelques câpres pour le côté « c’est un peu gourmet, je crois ». Mélangez le tout avec la grâce d’un chef… ou plutôt, mélangez et espérez que ça tiendra ensemble quand ça sera dans la poêle.
Maintenant, prenez votre poêle, ajoutez de l’huile et faites chauffer. Respirez profondément. C’est là que tout peut basculer. Avec un geste incertain, déposez délicatement votre future « galette de saumon ». Faites cuire quelques minutes de chaque côté, et surtout NE PAS oublier que le saumon doit rester tendre. On veut du moelleux, pas un steak de poisson caoutchouteux à mâcher pendant trois jours. Le tout est de garder un œil vigilant, ou à défaut, une prière silencieuse.
- Étape 4 : Le toastage des buns, ou comment ajouter du beurre partout sous prétexte de « gourmandise »
Maintenant, on passe à l’étape où on prend nos jolis buns et on les transforme en véritables délices croustillants. Comme si on avait vraiment besoin d’une excuse pour ajouter du beurre à la recette… mais bon, c’est la vie, et la vie est toujours meilleure avec du beurre.
Faites chauffer une poêle et ajoutez une bonne noix de beurre. Oui, ne soyez pas timide. Quand ça commence à fondre et à faire ce petit bruit réconfortant de beurre qui grésille, déposez vos buns côté mie dans la poêle. Attendez quelques minutes jusqu’à ce qu’ils soient dorés, croustillants à l’extérieur, mais toujours moelleux à l’intérieur (comme si tout allait bien dans le monde).
Attention, c’est le moment où on se distrait souvent. Ne faites pas comme moi, à tourner la tête une seconde et finir avec des buns qui ressemblent plus à des cratères de volcans calcinés qu’à des pains dorés. Donc, surveillez bien tout ça et, une fois parfaits, retirez-les de la poêle avec le sentiment d’avoir accompli quelque chose de grand.
- Étape 5 : L’assemblage, ou comment essayer de faire un burger digne d’Instagram sans tout faire tomber
Ah, le moment de gloire est arrivé : l’assemblage ! C’est ici que tout se joue, et où vous allez découvrir si ce burger est photogénique… ou juste une pile bancale. Commencez par prendre vos deux moitiés de buns parfaitement dorés (en espérant qu’ils n’ont pas brûlé pendant que vous rêvassiez). Tartinez généreusement chaque moitié de cette sublime sauce tartare maison. Oui, tartinez bien, pas juste un coup de pinceau timide – on veut du goût, après tout !
Ensuite, avec une certaine solennité, placez votre steak de saumon au centre, comme le joyau de ce chef-d’œuvre. Bon, là, ça ressemble déjà à quelque chose, non ? Mais attendez, ce n’est pas fini ! L’avocat fait son entrée en scène. Tranchez-le délicatement (parce que, soyons honnêtes, un avocat qui part en vrille, c’est le cauchemar), et disposez-le soigneusement sur le steak.
Prenez un instant pour admirer votre création… avant que tout ne s’effondre au premier croc. Refermez votre burger avec l’autre moitié du bun et préparez-vous à savourer le mélange parfait de saumon, avocat, sauce et câpres. Prenez une photo pour Instagram (ou ne le faites pas, si le résultat est plus « Picasso » que « perfection »), et plongez dedans !
Notes
Si vous sentez que hacher le saumon à la main vous rapproche plus du désastre culinaire que de la réussite, voici un petit secret : utilisez un mixeur ! Quelques coups de lame, et votre saumon sera haché en un clin d’œil, avec beaucoup moins d’efforts (et de sueur). Par contre, ne le mixez pas trop, à moins que vous ne visiez une pâte à tartiner de saumon… On veut des morceaux, pas une mousse !
Conclusion
Ai pris une bouchée. Ai fermé les yeux. C’est là que tout s’est produit : explosion de saveurs, murmures de « mmm » de satisfaction. Sensation de victoire absolue. Ai réussi. Me suis sentie comme Philippe Etchebest, avec un soupçon de Mercotte. Ai même pris une photo pour Instagram avec la légende « Sain, savoureux et célibataire… mais qui s’en soucie quand on mange aussi bien ? ».
Morale de l’histoire : Le burger au saumon est non seulement délicieux, mais il vous donne l’illusion d’avoir tout compris à la vie. Et si, par malheur, il ne ressemble pas à la photo, on peut toujours se consoler avec un verre de vin. Parce que, comme je le dis toujours, tout est mieux avec un bon vin blanc… même un échec culinaire.
Amicalement votre, Emile.