Ah, la tarte accordéon chèvre-épinard. Une recette qui semblait pourtant simple. Une recette qui avait l’air stylée et presque trop “Pinterestable” pour être vraie. Spoiler : elle l’était. Bienvenue dans la cuisine version cinéma d’action… où la feuille de brick ne pardonne rien, où le fromage de chèvre sait se faire envahissant, et où l’on sort victorieux, certes, mais pas sans sueur ni miettes.
Prenez une feuille de brick et tentez de la plier en accordéon. Pas de panique, elle va se déchirer (en fait, elle a probablement déjà craqué avant même que vous la touchiez). Recommencez, faites ce que vous pouvez, et posez chaque bout de feuille comme un guerrier dans le moule à tarte. Si la pliure ne ressemble pas du tout à un accordéon, appelez ça “pliage artistique” (la cuisine, c’est subjectif).
Dans un grand bol, cassez les deux œufs (en espérant qu’ils ne vous échappent pas des mains), émiettez le chèvre avec passion (ou désespoir), ajoutez la crème fraîche pour “adoucir” le tout, et une pincée de muscade. Assaisonnez et mélangez jusqu’à ce que la texture ressemble à quelque chose de comestible (ce qui est déjà un bon début).
Maintenant, glissez quelques feuilles d’épinard entre les plis de vos feuilles de brick. Mais bien sûr, les feuilles résistent, se rebellent et ne veulent pas coopérer. Inspirez, persévérez : une fois bien calées, elles donneront cette petite touche verte pour sauver les apparences de “recette santé”.
Versez votre mélange œufs-crème-chèvre un peu partout sur la tarte. Attention : il s’agit de verser et non d’inonder ! Penchez le moule, tapotez-le, faites-le tourner… tout est permis pour que l’appareil se glisse (presque) partout sans ruisseler sur le plan de travail.
Saupoudrez joyeusement les lardons fumés (s’ils s’échappent, tant pis, ils sont là pour le style et le goût). Un petit filet d’huile d’olive (si la bouteille ne glisse pas des mains), un soupçon d’origan pour donner du cachet, et votre œuvre est prête pour le four.
Enfournez le tout à 200°C et attendez 10 minutes. (Ne partez pas trop loin, la feuille de brick est capricieuse et brûle plus vite que la lumière !) Pendant ce temps, respirez un bon coup, imaginez déjà le résultat et oubliez les petites galères de pliage et de versage.
Sortez la tarte du four avec précaution. Elle est dorée, croustillante, elle sent divinement bon, et soudain, tout le drame en valait la peine. Les lardons et le fromage de chèvre se marient dans une explosion de saveurs, les épinards semblent tout à fait à leur place (on en oublie presque qu’ils ont fait de la résistance), et vous voilà avec une œuvre d’art délicieusement imparfaite.
Et voilà, la Tarte Accordéon Chèvre-Épinard : autant d’efforts que de rires… mais un triomphe gustatif. Une recette qui fait grimper la tension, mais pour un résultat à pleurer de bonheur.